Mauritanie : Analyse politique & économique

En une 10aines d'années, la Mauritanie est parvenue à transformer son économie, initiatlement régulée par une population nomade, en économie de marché. Celle-ci connaît une croissance régulière, ce dont le FMI et ses bailleurs de fonds se félicitent. Certains ont même récemment annulé sa dette (pays du G8).

Le bénéfice d'une côte très poisonneuse explique en partie cette croissance. Pas un bénéfice direct, car la Mauritanie ne peut seule exploiter cette richesse. Le pays a donc signé des accords de pêche avec l'union européenne, la Russie, le Japon. Ces accords représentent 1/4 des recettes de l'Etat mauritanien.

Pour le reste l'économie nationale reste dominée par l'exploitation minière, la pêche en direct et l'élevage. Le potentiel minier est encore sous-exploité. Le minerai de fer est cependant la première ressource naturelle exploitée de manière industrielle et exportée. Le secteur minier représente 10% du PIB et 60% des exportations.

D'autres gisements sont en cours d'ouverture : or, cuivre et diamant.

Mais le vrai boum vient d'ailleurs : le lancement en 2006 de l'exploitation de gisements pétroliers. Ces champs sont situés à l'intérieur du pays (Chinghuetti) et sur la côte en off-shore. La capacité de Chinguetti devrait atteindre 75.000 barils par jour. Les réserves totales sont estimlées à plus d'1 milliard de barils et 30 milliards de m³ de gaz.

Cete activité inquiète les ONG environnementalistes. En effet, l'exploitation tant on-shore que Off-shore menace les autres ressources naturelles du pays, dont la pêche et el tourisme.

Une taxe sur les revenus pétroliers est demandée pour alimenter un fonds d'intervention en cas de pollution.

Une autre piste de développement est le tourisme. Les revenus du pétrole pourraient permettre au pays de développer les infrastructures permettant de mieux tirer profit de son désert et surtout de ses villes et parcs classés patrimoine mondial de l'humanité.

Dossier de : E-Mauritanie.net

http://www.e-mauritanie.net/index_fr.php

Mauritanie-tourisme : Le ministre du commerce, de l'artisanat et du tourisme supervise le démarrage de la saison touristique 2005/2006

Atar, 23-10-2005 (AMI) Treize mille touristes composés essentiellement de français sont attendus à l'aéroport international d'Atar au cours de la saison touristique 2005-2006 dont le coup d'envoi a été donné samedi soir à Atar par le ministre du commerce, de l'artisanat et du tourisme, M. Ba Abderrahmane. Les promoteurs du secteur sont à pied d'œuvre depuis quelques mois pour assurer un séjour agréable à ses visiteurs qui apprécient nos produits touristiques et dont le nombre ne cesse d'augmenter tout au long de la saison par le biais d'autres points d'entrée comme Nouakchott, Nouadhibou et Rosso. C'est ainsi que les responsables des structures d'accueil (auberges, hôtels...) ont pris les dispositions pour améliorer la qualité de leur service et attirer davantage de clients. 120 véhicules tout terrain sont mobilisés par les agences de voyage installées à Atar pour assurer le transports des guides aux chameliers qui s'impatientent pour conduire les touristes vers leurs sites de choix. Les citoyens exerçant des activités liées au secteur s'apprêtent, eux aussi, à tirer profit de la présence des touristes dont l'arrivée de la première vague (570) coïncide cette année avec la dernière décade du mois béni de Ramadan. Du coté de l'administration, des mesures strictes ont été prises pour faciliter le déplacement des touristes mais aussi pour garantir leur sécurité. Les efforts consentis ces dernières années par les promoteurs ont permis la création de l'ordre de 3000 emplois permanents et l'augmentation du nombre de touristes dans les vols réguliers en provenance de Paris et Marseille qui est passé de 393 en 1995 /1996 à 13 000 pour la saison 2005/2006. Cependant, les espoirs fondés sur le secteur sont loin d'être réalisés, des obstacles énormes entravant encore le développement du tourisme en Mauritanie, notamment les problèmes liés à l'organisation, le manque cruel d'infrastructures dans plusieurs zones à vocation touristique , la distribution abusive des autorisations et agréments et l'absence de crédit spécial entre autres. Dans un discours qu'il a prononcé à l'occasion du lancement de la saison, le ministre du commerce, de l'artisanat et du tourisme a transmis aux opérateurs présents les salutations du Président du CMJD, chef de l'Etat, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, et celles du premier ministre, M. Sidi Mohamed Ould Boubacar, avant de préciser que l'actuelle saison touristique vient peu de temps après le changement du 3 août 2005 dont l'objectif est d'instaurer une démocratie réelle. Dans ce cadre, dira M. Ba Abderrahmane, trois comités interministériels ont été chargés de la réforme de la justice, de la transition démocratique et de la bonne gouvernance et leurs travaux seront soumis bientôt à une large concertation. Les pouvoirs publics, a dit le ministre, accordent un intérêt particulier à la promotion du secteur du tourisme dans notre pays eu égard à son rôle primordial dans le développement socio-économique du pays à travers notamment son apport en devises et la création d'opportunités d'empois. Le maire adjoint de la commune d'Atar, M. Khattraty Mohamed Vall, a souhaité la bienvenue au ministre et à la délégation qui l'accompagne. il a souligné que le démarrage de la saison touristique intervient cette année dans un climat marqué par la transparence, la justice et l'égalité des chances, ce qui augure d'une bonne saison touristique de nature à profiter aux opérateurs et à l'ensemble des populations de la zone. Le président de la Fédération des banques, tourisme et services a indiqué que les activités du tourisme ont commencé depuis dix ans au niveau de la zone, juste après la déclaration de la politique générale du tourisme en date du 24 avril 1994. Les premiers circuits ont été organisés en 1995 au profit de l'ordre de 400 touristes. L'affluence des touristes a donc évoluée pour atteindre les dix milles touristes ces dernières années. Cette évolution a été accompagnée par un intérêt croissant des investisseurs amenant nombre d'hommes d'affaires à intégrer le secteur d'où la floraison d'auberges, hôtels, agences de voyage, bureaux de changes, favorisant ainsi une concurrence saine basée sur le respect des normes, la qualité des services et le sens de la responsabilité, la valorisation du patrimoine culturel, la préservation des coutumes, mœurs et valeurs morales inspirées de notre sainte religion. M. Sidi Mohamed Ould Mohamed Lemine a indiqué par ailleurs que le trajet est long et plusieurs défis sont encore à relever. La cérémonie a été sanctionnée par un débat franc et constructif à la hauteur du climat de liberté qui prévaut dans notre pays depuis le changement du 3 août 2005 . La parole a été ensuite donnée aux opérateurs qui ont brossé la situation du secteur et mentionné les insuffisances qui entravent son développement. Les interventions ont donc tourné autour de la nécessité d'organiser le secteur, de faire connaître nos produits à l'étranger, de former les guides qui sont en fait des ambassadeurs de notre pays auprès des touristes, de contrôler la distribution des autorisations et agréments, ainsi que les badges d'accès à l'aéroport, d'alléger le contrôle des touristes et de réviser la fiscalité jugée lourde par certains. Le wali de l'Adrar a répondu aux interventions des opérateurs précisant que ces questions pertinentes attestent de l'importance du secteur, d'où la nécessité de travailler ensemble (secteur public et secteur privé) pour trouver des solutions adéquates et définitives à l'ensemble des problèmes posés. Concernant la question relative à la sécurité, M. Mohamed Ould Boilil a souligné que l'évolution du nombre de touristes est due au climat de sécurité qui règne dans notre pays, soulignant que le contrôle ne dérange aucunement les touristes qui viennent des pays qui ont leur propre réglementation et leur système de contrôle et que l'apport du tourisme ne représente rien par rapport à la sécurité du pays. Pour ce qui est de l'accès à l'aéroport, personne, a -t-il dit, ne pourra désormais accéder sans badge et il a été demandé aux opérateurs de dresser les listes de leur personnel sensé travailler à l'aéroport afin de leur délivrer des badges. Concernant les guides, ils obéiront dès la semaine prochaine à une enquête de moralité, a-t-il noté, ajoutant qu'en ce qui concerne le recouvrement des impôts, ceux qui ne se sont pas acquittés de leurs obligations fiscales seront empêchées d'accéder à l'aéroport. Le ministre du commerce, de l'artisanat et du tourisme, M. Ba Abderrahmane a enfin pris la parole pour remercier les opérateurs pour la pertinence de leurs interventions qui témoignent de leur souci constant de participer à l'épanouissement du secteur. Il a ajouté que leurs propositions et suggestions seront prises en considération et que le département ne ménagera aucun effort pour faire du secteur du tourisme l'un des secteurs clés de l'économie nationale. La cérémonie de lancement de la saison touristique 2005/2006 a été lancée en présence du wali de l'Adrar, du maire adjoint de la commune d'Atar, du directeur du tourisme, de la directrice de l'Office national du tourisme et du président de Fédération des banques, tourisme et services. AMI

Vente de 14 millions de tonnes de minerais de fer en 2010

Nouakchott, 13-04-2006 (XINHUA ) La Société nationale d'industrie minière (SNIM), en charge de l'extraction et de la commercialisation des minerais de fer en Mauritanie, vise l'objectif d'un niveau de vente de 14 millions de tonnes à l'horizon 2010, a-t-on appris mercredi de source officielle. Le niveau actuel de production des minerais de fer à Zouerate, dans le nord du pays, tourne autour de 11 à 12 millions de tonnes par an, entièrement exportées à l'étranger et représentant un chiffre d'affaires annuel de 385 millions de dollars. Le coût du projet d'accélération de la capacité de la SNIM est évalué à 85 millions de dollars américains, supporté entièrement par cette entreprise, selon un communiqué de presse rendu public par celle-ci. La SNIM, une société de droit mauritanien liée avec l'Etat par une convention particulière lui garantissant un cadre légal opératoire stable et incitatif, s'active principalement dans la recherche, l'exploitation et la commercialisation du minerai de fer. L'Etat mauritanien en détient 78,35% du capital, le reste réparti entre d'autres partenaires, en majorité arabes et islamiques, précise la même source. Plus gros employeur du pays, cette société utilise près de 6000 agents répartis entre le site de production (Zouerate), celui de d'exportation (Nouadhibou) et sur le chemin de fer reliant les deux sites et long de 704 kilomètres. La SNIM participe à hauteur de 12% au PIB du pays et de 15% au budget de l'Etat et représentait jusqu'à 45% des recettes en devises avant les entrées prévues du pétrole, selon le communiqué qui précise que le bénéfice de l'entreprise pour l'exercice écoulé s'est élevé à 11,5 milliards d'ouguiya (42,5 millions de dollars). La SNIM constitue aussi un groupe détenant 7 autres filiales spécialisées dans la fonderie, la fabrication mécanique, le tourisme, la manutention/consignation, les travaux publics, le gypse et platre ainsi que les pierres ornementales.

Le diamant du sous-sol Mauritanien (attention date de 2004)

Après la mise en évidence de l’existence du pétrole en Mauritanie, La Nouvelle Expression en collaboration ave E-Mauritanie.net s’est intéressé au métal rare et très précieux qui fait briller plus d’un oeil : le diamant. La rareté du diamant fait que sa recherche s’avère très compliquée et coûteuse. Le diamant en Mauritanie peut-il être une réalité ? La problématique du diamant en Mauritanie ne peut être abordée d’une manière explicite sans que nous ne tentions de cerner même brièvement le cadre géologique de la Mauritanie. Nous nous focalisons sur ce contexte géologique dans cette première partie de notre enquête. L’existence du diamant, après la certitude que les puits creusés par Woodside et compagnie dans nos côtes contiennent bien du pétrole, serait l’apothéose de la richesse du sous-sol national. De grandes firmes de recherches minières se sont intéressées depuis longtemps à la Mauritanie où des indices diamantifères ont été mis en évidence. Mais comme nous l’annoncions plus haut la recherche du diamant est une équation à risque financier énorme. Cependant l’arrivée massive de ces compagnies minières dans notre pays n’est pas seulement due à l’attrait que suscite le caractère sous-exploré de son sous-sol mais aussi et surtout l’existence d’unités géologiques qui se sont avérées diamantifères dans d’autres pays de la sous-région Ouest-africaine. Le diamant existe et doit exister. Faisons de la géo : La Mauritanie au 2/3 désertique est située au Nord-Ouest de l’Afrique entre les méridiens 5° et 17° de longitude Ouest et les parallèles 15° et 27° de latitude Nord. Au point de vue géologique son sous-sol est occupé par les unités suivantes : le socle cristallin, la chaîne des Mauritanides, les bassins sédimentaires de Taoudeni, le bassin sédimentaire côtier ou sénégalo-mauritanien, les bassins sédimentaires de Tindouf et de Zemmour. Sur cette lecture géologique de la Mauritanie, sur le plan minier, on peut rencontrer : - Dans le socle cristallin (dorsale Rgueibatt, Tirris, Taziast, Tijirit, Amsaga) dans le nord ouest du pays constituant l’affleurement septentrional du craton Ouest africain on peut espérer trouver génétiquement liés à ces formations archéennes et protérozoïques : le fer, le cuivre, le nickel, le titane, le chrome, les platinoïdes, l’or, l’argent, l’uranium, le diamant, etc. - Dans la chaîne des Mauritanides orientée Nord-Sud on peut rencontrer le cuivre, l’or, l’argent, le nickel, le chrome, les platinoïdes, etc. - Quant aux bassins sédimentaires, ils constituent le domaine privilégié pour la formation et l’accumulation des hydrocarbures (gaz, pétrole); sont aussi associés aux formations de ces bassins les charbons (houille, tourbe, lignite, les phosphates sédimentaires, le fer sédimentaire, les gisements de type Mississipi-Valley, de type Reds-beds, le souffre natif, le gypse, etc.). A la lumière de cette présentation succincte, il apparaît nettement que la Mauritanie est un pays à vocation minière comme l’atteste d’ailleurs les nombreux gisements et indices miniers mis en évidence. Est-ce qu’à travers ces données géologiques la Mauritanie pourrait un jour figurer parmi les pays producteurs de diamant? Une chose est sûre : à l’énumération de toutes ces richesses, il y a lieu de saliver et de se lécher les babines. A suivre Camara Seydi Moussa

Comments

[Rédigé par : Kruskott]

tu compte publier un mémoire? ;)