Après une bonne nuit sous tente dans le Banc d'Arguin, nous avons repris la piste. Objectif : récupérer la route Nouadhibou - Nouakchott récemment terminée. Pour ce faire à nouveau 80km de pistes au GPS sur des traces approximatives.
Le stress à nouveau : du sable, peu de traces, des dunes à contourner, de l'herbe à chameaux, ... Impossible de s'arrêter sinon c'est la plantage assuré. Debout sur les poses pieds en permanence.
Par contre superbe paysage, avec des troupeaux de chèvres et de dromadaires. De nouveau personne pendant 2 heures, si ce n'est une campement de tentes berbères, sans doute des bergers.
... et la chaleur ...
Après 2 heures de hors-pistes où le 4X4 a même dû se mettre en boîte courte, nous arrivons sur la route : superbe, large, ... qui serpente entre les dunes de sables.
... si ce n'est qu'il est 12 heures et que le soleil tape ... quant à l'essence comme d'habitude elle baisse dangeureusement à cause de la consommation dans le sable.
Finalement lors d'un contrôle policier nous trouvons 10 litres d'essence à acheter et ... une boisson fraîche au fond d'un vieux frigo à gaz. Les parties noires de ma veste sont brûlantes et insupportables à l'intérieur si je ne roule pas et que le vent ne ventile pas la veste.
De nouveau des dromadaires et le sable qui envahit parfois la route ...
Après 1H30 de route nous arrivons à Nouakchott et c'est le choc : l'entrée de la ville n'est d'une décharge d'immondice sur 2 à 3 kilomètres. Je m'étais fait une toute autre idée de cette ville ... et l'intérieur est encore pire ou presque. Des détritus partout, même dans les "beaux quartiers", des chèvres même en centre-ville qui bouffent les détritus et le plastique bien sûr. Des voitures dans des états incroyables, pire qu'au Maroc. l'esprit abattu on plonge sur le Novotel qui semble la seule valeur sûre pour une nuit réparatrice avec douche et piscine.
Nouakchott est l'une des capitales les plus récentes du monde. Elle a été érigée sur une plaine herbeuse et fertile au moment de son indépendance, en 1960. A sa création, le site se trouvait à plusieurs jours de marche du désert, désormais il est en plein Sahara. A l'image des congères, le sable s'amoncelle contre les murs et les palissades. La ville a perdu un peu de son dynamisme à la suite des émeutes de 1989, mais les deux marchés restent animés et la plage, que l'on dit peu sûre, est agréable pour se baigner et faire du jogging. Construite pour 200 000 habitants, Nouakchott en abrite déjà environ cinq fois plus. Les quartiers périphériques ne sont guère que des bidonvilles faits de baraques en tôle et de tentes.
A demain ...
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