Après une douche (longue), un peu de lessive et une orgie au resto, au resto, je quitte mes amis français qui repartent vers le Maroc. Je décide de ne pas rouler aux heures chaudes et quitte Nouakchott vers 15 heures.
Après un essai catastrophique par la plage où je manque plusieurs fois de tanker la moto dans le sable mou je décide sagement de prendre la route.
Route sympa d'ailleurs. Beaucoup d'animaux autour de Nouakchott : chèvres, boeufs, dromadaires, etc. Quelques marchés de voitures également. Des petits villages pauvres mais décents qui change du choc de la capitale. Après quelques contrôles j'arrive à Rosso, ville passage vers le Sénégal, lieu de tous les trafics.
On se précipite sur moi pour me vendre des passages sur le bac, pour me changer des CFA, me vendre de l'essence, me trouver une pirogue, me vendre une assurance temporaire pour le Sénégal, m'aider à corrompre les douaniers, ... et je ne sais quoi. Je refuse tout en bloc et, comme le dernier bac vient de partir, décide à contre-coeur de dormir dans cette babylone pleine de détritus.
La photo est floue, mais cela vaut peut-être mieux ...
Je trouve un hôtel plus ou moins correct et vais voir à l'intérieur. A voir la première chambre avec des miroirs au mur je me doute que l'hôtel sert à des activités ludiques également ... pas rassuré j'exige que la moto dorme à l'intérieur ... ce qui est accepté !
Je dors d'un oeil et habillé étant donné la propreté des draps ...
Le matin la moto est toujours là et je reprends la route vers 7H00.
... ou plutôt la simili piste vers N'Diama qui est un barrage à 100 bornes de là. Je ne veux pas passer par Rosso car la réputation des contrôles mauritaniens et sénégalais est très mauvaises ... tout le monde dit que le barrage est plus simple ... et moins cher car moins féquenté.
Je longe donc le fleuve Sénégal par une sorte de digue qui protège les cultures.
La digue est relativement praticable ... avec toutefois des saignées ou des rigoles qui alimentent les cultures.
Je croise des pêcheurs, des petits villages (2 ou 3 huttes), brefs très sympa surtout à cette heure du matin très douce ... et de temps en temps un taxi local ...
C'est nouveau un peu le stress les kilomètres et le carburant s'égrennent et les interrogations fusent : la piste sera-elle praticable jusqu'au bout, quid des 2 douanes, ... ?
Heureusement les paysage est superbe. Lentement je m'approche de la côte (le gps me l'indique, mais aussi le paysage) je vois des oiseaux. En fait j'entre dans le Parc naturel du Dyaling (?). Réserve transfrontalière humide protégée.
Arrive enfin la frontière, barrière et canons antichars ... mais bon enfant quand même. Mon angoisse se dissipe rapidement côté mauritanien : la frontière sert de pompe à fric (raisonnable) et tant que l'on paye quelque chose de raisonnable à tout le monde (douane, police et village) ... la barrière finit par s'ouvrir ...
... a barrière s'ouvre et le même jeu recommence côté sénégalais : payer le prix du pont, la douane où le passavant est fait en quelques minutes (dire que je trouillais pour ça !), la police ensuite où le douanier n'en revient pas de mon vrai faux résumé administratif avec tampons, cachets et vignettes ... il l'a au moins regardé 10 minutes !!!!!!!!!!! et ensuite quand je repars c'est la gendarmerie ... qui tient à me montrer la moto de service : Yamaha DT 125 !
Mais voilà JE SUIS ENFIN AU SENEGAL !!!!!!!!!!!!!!
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